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Un petit adage latin

"Jura vigilantibus, non dormientibus prosunt": les droits à ceux qui veillent pas à ceux qui dorment
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 14:13

Nos données numériques stockées ne sont plus en sécurité. Selon un rapport, du 29 mars 2010, de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies, les données que nous voulons garder risquent de s’effacer.

 

Le rapport montre la fragilité dans le temps des supports qui contiennent les données sauvegardées. Les disques durs et autres CD et DVR R ou RW  garantissent, selon les supports, la conservation pour une durée de 5 à 10 ans environ.

 

Les auteurs du rapport démontrent à quel point l’image de « graver » ses données est impropre. Loin de la certitude ancestrale de graver dans la pierre des informations pour l’éternité, les supports numériques sont friables.

 

Une des causes principales de cette brève longévité repose sur la piètre qualité des supports en raison des prix très bas du matériel vendu. Cette dégradation est inéluctable que les supports soient ou non utilisés.

 

Il faut alors distinguer les notions de stockage et d’archivage. Le rapport dès son introduction souligne cette nécessité. Le stockage demeure par nature temporaire et ne pose donc pas problème. A l’inverse l’archivage doit garantir la sauvegarde des données au cours du temps.

 

Loin d’être cantonné à la sphère privée le problème touche les institutions, à l’image de l’Institut national de l’audiovisuel qui souligne la fragilité de son patrimoine numérique.

 

Les professions juridiques sont également concernées par cette question. En effet l’article 1316-1 du Code civil dispose : « l’écrit sous forme électronique est admis en preuve au même titre que l’écrit sur support papier, sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu’il soit établi et conservé dans des conditions de nature à en garantir l’intégrité ».

 

L’archivage doit donc garantir la pérennité des données. Par exemple les notaires sont tenus d’une obligation de conservation des documents de leur étude, par conséquent s’ils archivent ces documents sous forme électronique il faut en assurer l’intégrité.

 

Le rapport apporte certaines recommandations. Il faut notamment penser à régulièrement migrer ses données d’un support à un autre. La pratique de la sauvegarde multiple doit être privilégiée.

 

Pour les professionnels il est préférable d’utiliser les services d’une société de conservation des données numériques. Tout d’abord parce qu’elles sont tenues contractuellement de la bonne conservation, et ensuite parce qu’elles utilisent des matériaux de meilleure qualité, donc de meilleure fiabilité.

 

Il faut prendre conscience de la fragilité des supports actuels, et ne pas croire nos données à l’abri ad vitam aeternam simplement en les conservant sur un CD « gravé » ou un disque dur.

 

Alors périodiquement tous à vos graveurs pour mettre à l’abri vos documents et autres photos de famille !

 

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commentaires

J
<br /> Au delà des simples photos de famille, c'est un défi monstrueux qui attend la plupart des organisations qui sont en train de passer au tout numérique.<br /> Non seulement les données doivent être protégées mais doivent aussi garder leur valeur de preuve et d'information.<br /> Les organismes de normalisation dont le représentant français l'AFNOR travaille depuis quelques années à fournir des pratiques de base pour éviter toute mauvaise surprise mais ce genre de<br /> recommandations n'est encore que très rarement appliqué.<br /> http://www.records-management.fr<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Effectivement le grand défi de demain sera de garantir la valeur de preuve aux données archivées. Cela implique de résoudre de nombreux problèmes notamment celui du format des documents<br /> conservés, mais aussi celui de la migration des données conservées d'un système à l'autre au fil du temps. De grands enjeux en perspective.<br /> <br /> <br /> <br />